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Valdôtaine, c’est mieux ! Attention à la sécurité de la viande que nous mettons sur notre table

Eat Biodiversity est l’association de la filière courte et d’un réseau stable d’opérateurs de la viande des races autochtones, pour relancer les ventes

Photo de Paolo Rey - Archive Région Autonome Vallée d'Aoste #valledaostaeuropa
Photo de Paolo Rey - Archive Région Autonome Vallée d'Aoste #valledaostaeuropa

Un déluge de produits standardisés, cultivés ou élevés à quelque deux mille kilomètres de distance, arrive sur nos tables. Pourtant, si nous voulons protéger la tradition locale et contribuer à réduire le niveau de la pollution atmosphérique dans l’environnement, il est fondamental que l’aire de production des aliments coïncide de nouveau, totalement ou presque, avec celle de leur consommation. Et le consommateur doit être conscient du fait qu’en recherchant ses aliments dans la zone proche de chez lui, il contribue aussi à rééquilibrer les habitudes alimentaires et favorise un rapport plus direct avec le territoire.

Sur la base de ces constatations, qui sont fondées du point de vue scientifique et nutritionnel, l’AREV - Association régionale des Éleveurs valdôtains a axé ses activités sur deux fronts : la communication, en vue de la valorisation du produit « Viande Valdôtaine » et la création d’un réseau des opérateurs de ce secteur. Une démarche qui a été rendue possible par le projet Eat Biodiversity - La biodiversité dans l’assiette qui concerne les viandes de races bovines autochtones, cofinancé par le Programme Interreg Italie-Suisse.

Le parcours entrepris a comporté l’analyse des dynamiques globales du marché, par le biais d’un relevé des activités effectuées au sein de la filière viande des races autochtones, et ce, afin de cerner le système actuel d’identification de la viande des races autochtones (via des systèmes d’étiquetage volontaire, par ex.) ainsi que les modes de commercialisation actuels et l’utilisation de la viande.

Le réseau des opérateurs qui adhèrent aux cahiers des charges de l’étiquetage volontaire gérés par l’A.R.E.V. (éleveurs, abattoirs, restaurateurs ou commerçants) s’est élargi et des aides économiques ont été mises à la disposition de ceux-ci en vue de l’insertion de la viande valdôtaine dans leur offre ou du développement de l’utilisation de celle-ci. Par ailleurs, la traçabilité du produit et la possibilité de le reconnaître ont été accrues, au bénéfice des consommateurs, par le biais de la réalisation d’un manuel des bonnes pratiques d’hygiène conçu pour aider les entreprises dans la gestion sanitaire du produit.

Le réseau des opérateurs vise à  concrétiser les accords de filière et à encourager la mise en place de plateformes de vente de viande et de produits à base de viande provenant d’animaux nés et élevés sur les territoires concernés par le projet. Il existait déjà une filière certifiée et contrôlée via un cahier des charges d’étiquetage de l’AREV pour la viande de bœuf issue des animaux inscrits au Livre généalogique de la race valdôtaine. Cette filière s’est développée en suivant la viande à partir des élevages où les animaux sont engraissés, en passant ensuite par les abattoirs, les ateliers de découpe, les laboratoires de transformation, les restaurants et jusqu’aux points de vente qui ont tous adhéré au cahier des charges. Ce système garantit la promotion de la viande typique et témoigne du respect accordé à la fois au bien-être animal et au territoire de montagne.

L’AREV propose aux opérateurs qui entrent dans cette filière et collaborent à sa promotion une série d’initiatives telles que la valorisation du produit par le biais de campagnes promotionnelles et la création d’une série de manuels conçus pour aider les entreprises à gérer la production et la vente de leur produit.

Des aides économiques ont été mises à la disposition des opérateurs pour la réalisation de petits projets promotionnels et structurels, ainsi que pour l’insertion de la viande valdôtaine dans leur offre ou du développement de l’utilisation de celle-ci. Pour leur part, les opérateurs qui ont adhéré au réseau se sont engagés à utiliser et à commercialiser, pendant trois ans au moins, de la viande et/ou des produits à base de viande produite selon les cahiers des charges de l’étiquetage AREV, à collaborer activement à la réalisation de la campagne promotionnelle en fournissant des informations quant à la provenance et à la destination des viandes, ainsi que des renseignements relatifs à leur propre entreprise, et à utiliser le matériel informatif et promotionnel réalisé dans le cadre du projet.

Les résultats de ce projet sono concrets et tangibles : la visibilité, la traçabilité et la reconnaissance du produit « Viande Valdôtaine » se sont accrues, au bénéfice des consommateurs ; le nombre des points de vente de viande certifiée directement accessibles pour les consommateurs finaux a augmenté considérablement ; et le volume des ventes a progressé lui aussi. Par ailleurs, en l’espace d’un an, de fin 2018 à fin 2019, les opérateurs adhérant à la filière AREV de la Viande Valdôtaine ont pratiquement doublé (ils sont aujourd’hui 84), parmi lesquels toutes les catégories d’opérateurs du secteur sont représentées (éleveurs, abattoirs, restaurateurs ou commerçants).

Font aujourd’hui partie de ce réseau :

  • 5 élevages – agritourismes
  • 17 élevages pratiquant la vente directe
  • 40 HoReCa (hôtels, restaurants, traiteurs)
  • 9 abattoirs – ateliers de découpe
  • 2 fabricants de pâtes
  • 2 charcuteries
  • 9 points de vente

« Le modèle d’élevage durable d’où proviennent nos produits fournit une nourriture saine, issue d’une filière certifiée et d’élevages éco-compatibles, qui offre au consommateur une profonde satisfaction sur le plan gustatif. Et par le biais de la réalisation de programmes tels que celui-ci, ce dernier est non seulement correctement informé de ce qu’il mange, mais il contribue à soutenir la filière. L’adhésion au réseau AREV pour la filière de la Viande Valdôtaine ne se limite pas à l’année 2019 – explique Edi Henriet, directeur de l’AREV – en effet, en contrepartie du versement des aides économiques, leurs bénéficiaires s’engagent pour trois ans. Et durant ce laps de temps, nous allons mettre en œuvre de nouvelles actions de valorisation et de promotion, visant à accroître encore le caractère reconnaissable de notre viande de montagne et en étendre la consommation ».

Des actions communes ont été lancées avec le partenaire suisse, l’association Fleur d’Hérens du Valais, comme la participation conjointe à certaines manifestations (le combat de l’Espace Mont-Blanc à Haudères et la finale de la Batailles de Reines à Aoste, par ex.). À ces occasions, les visiteurs ont eu la possibilité de déguster et d’apprécier les hamburgers de haute qualité de viande des races Valdôtaine et Hérens. De même, sur le territoire suisse, une filière certifiée s’est développée pour les viandes de bœuf issues d’animaux de race autochtone Hérens du Valais, grâce à un cahier des charges d’étiquetage des viandes bovines créé pour promouvoir la traçabilité des viandes et le développement de filières courtes. L’étiquetage Fleur d’Hérens, auquel les producteurs peuvent choisir d’adhérer garantit que les animaux sont nés au Valais sont âgés de moins de 5 ans, ont pâturé en montagne et ont essentiellement été nourris de foin pendant l’hiver. La viande est ensuite vendue dans les boucheries et dans les restaurants adhérant au cahier des charges.