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Eurodyssée : l'expérience d'un jeune valdôtain à Bruxelles

Le programme Eurodyssée offre aux jeunes entre 18 et 30 ans l'opportunité d'une expérience de travail (et de vie) à l'étranger. Un jeune valdôtain vient de rentrer de Bruxelles.

Le bureau Infor-emploi de l’Université Libre de Bruxelles.
Le bureau Infor-emploi de l’Université Libre de Bruxelles.

Nous lui avons posé quelques questions.

Pourquoi as-tu choisi de t’inscrire au programme Eurodyssée ?

En Italie, j'avais du mal à trouver du travail. Partir à l'étranger m'ouvrait une nouvelle perspective professionnelle, ainsi que la possibilité de me spécialiser dans un domaine, celui de la communication, pour réorienter ma carrière et donner de nouveaux débouchés à mes études universitaires de Lettres modernes. Connaissant déjà le français, mon choix s’est porté sur un pays francophone, ce qui me permettait de concentrer tout mon temps uniquement sur mon apprentissage professionnel.

 Où as-tu fait ton stage Eurodyssée ?

J’ai travaillé en tant qu’assistant à la communication au bureau Infor-emploi de l’Université Libre de Bruxelles, du 3 juin au 20 décembre de l’année dernière. La mission d’Infor-emploi est de favoriser l’insertion professionnelle des étudiants et des diplômés de l’Université ; cette structure organise des activités et des événements avec des entreprises et des organisations. Le but est de créer des contacts entre les étudiants ou les diplômés d’un côté, et des professionnels de différents secteurs, voire parfois même avec des recruteurs, de l’autre.

 En quoi consistait ton travail à Infor-emploi ?

Les tâches touchaient à trois secteurs d’activité différents, entrelacés les uns aux autres.

Le premier domaine concernait la communication : je me suis occupé de la création de supports de communication (print : flyers, bâches, dépliant, affiches, presse écrite ; et web : développement et rédaction de contenus pour des sites internet et création graphique). De plus, j’ai géré différents projets de communication interne et externe (emailing, newsletter, développement de contenus pour des sites web et des réseaux sociaux).

Le deuxième domaine était plutôt de l’ordre de la logistique : je coordonnais avec les fournisseurs et les entreprises les livraisons, les paiements et les activités, tout en m’occupant des suivis de nos projets.

Troisièmement, dans le domaine de l’administration, je collaborais à la gestion des inscriptions aux événements. Étant donné que ma formation universitaire ne correspondait que partiellement aux attentes professionnelles du stage, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur les conseils et les enseignements de mes collègues.  

 Qu’as-tu appris ?     

Je pensais que, en tant que stagiaire en communication et projet, j’aurais eu accès à tous les instruments liés aux métiers de la communication, ce qui m’aurait permis de pallier, par la pratique, mon manque de formation en la matière. Toutefois, cela n’a été possible que partiellement. En effet, compte tenu de l’hétérogénéité des tâches que mon travail impliquait, la communication n’occupait qu’une partie de mon emploi du temps, d’autant qu’Infor-emploi n’était pas un service centré uniquement sur ce domaine. En revanche, je me rends compte que j’ai pu aborder une variété de tâches qui m’a permis de vivre une expérience professionnelle variée et aux enjeux multiples, faisant donc de l’éclectisme du poste et de la coordination de ses différents projets un des points forts de ma formation. Cela m’a permis d’apprendre comment optimiser ma gestion du temps et des ressources, ainsi qu’à coordonner de manière plus efficace et dynamique différentes activités en relation avec plusieurs acteurs dans la réalisation de projets communs.

 As-tu rencontré des difficultés ?

Oui, certainement. Une des principales difficultés, surtout lors de la préparation d’un forum, concernait la coordination et la gestion, au sein d’un seul événement, de plusieurs projets en même temps, à la fois graphiques, logistiques et administratifs. De plus, le travail devait être fait dans le respect des délais prévus pour nos activités, en collaboration avec du personnel extérieur à notre service qui, d’une certaine manière, n’était pas concerné par nos problèmes et notre calendrier. Pour surmonter cet obstacle, j’ai dû anticiper les réactions de mes collaborateurs et essayer de prévoir leurs réponses à mes demandes, pour faire en sorte de sauter des passages dans la réalisation de nos actions et accélérer ainsi les différents processus.

"J’ai eu l’occasion de connaître plusieurs personnes, venues du monde entier".
"J’ai eu l’occasion de connaître plusieurs personnes, venues du monde entier".

Quels ont été les aspects positifs, du point de vue personnel aussi bien que professionnel ?

Sans aucun doute la ville de Bruxelles a joué un rôle déterminant dans le bon déroulement de mon stage. La façon dont plusieurs communautés vivent côte-à-côte, avec un esprit d’ouverture vers l’autre et un profond sentiment de cohabitation civile est une spécificité toute bruxelloise, une partie constituante de la culture urbaine de cette ville. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de connaître plusieurs personnes, venues du monde entier. D’un côté, il y avait mes « collègues » du programme Eurodyssée, avec certains desquels j’ai noué des rapports d’amitié et j’ai même partagé le logement ; de l’autre, la population bruxelloise, composée de toutes sortes de nationalités et de Belges aussi, bien sûr. Le contact avec cette variété et l’ouverture aux autres ont constitué une stimulation permanente, qui a abouti à une forme d’apprentissage constant : les éléments extérieurs peuvent toujours ouvrir la porte à de nouvelles possibilités, il suffit de les chercher. 

 Et maintenant ?

Les six mois de stage se sont vite écoulés. L’envie de rester un peu plus de temps à Bruxelles était tentante. D’un point de vue strictement professionnel, le stage en soi a été constructif et très utile pour booster mes savoir-faire mais aussi pour me donner un aperçu de la vie dans un pays étranger que je ne connaissais pas, mais qui se présente comme riche de possibilités professionnelles et de rencontres. Alors voilà… Je me suis installé à Boisfort et je suis en train de chercher à Bruxelles un emploi stable, qui corresponde à mes nouvelles compétences. Peut-être que la chose la plus intéressante d’Eurodyssée est ce qui nous attend une fois le programme terminé !

En quoi consiste le programme Eurodyssée ?

Eurodyssée est un programme d’échanges internationaux de l’Assemblée des Régions d’Europe (ARE), qui encourage la mobilité des jeunes en offrant à ceux-ci la possibilité d’enrichir leur bagage culturel et professionnel, grâce à une expérience de travail à l’étranger.

À qui s’adresse-t-il ?

Ce programme offre aux jeunes âgés de 18 à 30 ans l’opportunité de vivre une expérience de travail, d’une durée de trois à sept mois, dans un autre pays européen, avec un cours de langue sur place et une bourse de stage.

Comment participer à un stage ?

Pour participer à un stage Eurodyssée, il suffit de s’adresser au Consortium Trait d’Union (qui gère actuellement le programme), à la Citadelle des jeunes d’Aoste (7, rue Garibaldi – tél. +39 0165 35971, courriel eurodysse@traitdunion.org). Pour tout renseignement complémentaire, visitez le site du programme.

Comment accueillir un stagiaire ?

Les entreprises valdôtaines peuvent accueillir un jeune stagiaire, sans autre dépense que l’assurance INAIL, étant donné que tous les autres frais sont à la charge du Programme. Visitez la section Entreprises du site Eurodyssée ou adressez-vous au Consortium Trait d’Union (tél. +39 0165 35971, courriel eurodysse@traitdunion.org).